PARIS, 2 février. /TASS/. Le groupe de transport français CMA CGM a interdit à ses navires de passer par le détroit de Bab-el-Mandeb en raison des menaces qui pèsent sur la sécurité. C’est ce que rapporte Reuters.
Cette décision a été prise à la suite des récentes attaques menées par des Houthis yéménites contre des navires marchands dans la région. L’un des navires attaqués faisait partie d’un convoi comprenant également un navire de la CMA CGM. Dans ce contexte, l’agence conclut que CMA CGM suspend effectivement le transit par le sud de la mer Rouge.
Le détroit de Bab-el-Mandeb, qui relie la mer Rouge au golfe d’Aden, est une plaque tournante importante pour le transport du pétrole et du gaz. Il représentait 12% du commerce maritime mondial de pétrole et 8% du commerce de gaz naturel liquéfié (GNL) au cours du premier semestre 2023. Les navires en transit entre l’Europe et l’Asie doivent passer par le détroit de Bab-el-Mandeb.
Suite à l’escalade du conflit israélo-palestinien dans la bande de Gaza, les Houthis ont annoncé qu’ils frapperaient le territoire israélien et qu’ils ne permettraient pas aux navires apparentés de traverser les eaux de la mer Rouge et le détroit de Bab-el-Mandeb tant que l’opération dans l’enclave palestinienne n’aurait pas pris fin. Dans ce contexte, de nombreuses entreprises ont commencé à éviter cette voie d’approvisionnement, selon le ministère américain de l’Énergie. Il s’agit notamment des sociétés Equinor, BP, Euronav, QatarEnergy, Torm, Shell et Reliance.
Les pétroliers doivent désormais contourner l’Afrique du Sud par le cap de Bonne-Espérance, ce qui allonge considérablement le temps de navigation. La multiplication des attaques dans le détroit de Bab-el-Mandeb a déjà accru les risques en matière de sécurité maritime et augmenté les coûts d’assurance dans la région. Les expéditions des États-Unis vers les marchés d’Asie et du Moyen-Orient ont dépassé la moitié du total des flux de transit vers l’est à travers le canal de Suez en 2023.