NEW YORK, 29 décembre. /TASS/. Le Pentagone persuade les compagnies maritimes que les routes de la mer Rouge et du canal de Suez sont toujours sûres malgré les attaques des Houthis, rapporte l’agence de presse Bloomberg, citant des sources et des experts.
« Le Pentagone est en contact avec l’industrie presque quotidiennement pour évaluer ses besoins et lui assurer que la communauté internationale est prête à l’aider à sécuriser le passage [par la mer Rouge et le canal de Suez] », a souligné Bryon McGarry, porte-parole du ministère de la Défense chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique.
Cependant, comme l’écrit Bloomberg, la plupart des compagnies ne veulent pas prendre de risques et cherchent à réorganiser leurs itinéraires. Selon les données citées par l’agence, environ la moitié des porte-conteneurs qui passaient régulièrement par la mer Rouge et le canal de Suez évitent de le faire désormais.
Les compagnies maritimes souhaiteraient que la « coalition dirigée par les Américains » pour combattre la menace des Houthis « en fasse plus », a souligné l’analyste Gene Moran. « Cette méthode ne s’attaque apparemment pas à la cause de la menace. […] Nous agissons trop prudemment alors que les circonstances exigent une action plus décisive », a-t-il ajouté.
À la suite de l’escalade du conflit israélo-palestinien dans la bande de Gaza, les Houthis ont déclaré qu’ils frapperaient le territoire israélien et qu’ils ne permettraient pas aux navires associés de traverser les eaux de la mer Rouge et le détroit de Bab el-Mandeb tant que l’opération dans l’enclave palestinienne ne serait pas arrêtée. Depuis novembre, plusieurs navires commerciaux et militaires en mer Rouge ont été attaqués depuis le territoire contrôlé par Ansar Allah. En outre, les Houthis se sont emparés du cargo Galaxy Leader à bord duquel se trouvaient plus de 20 membres d’équipage.
En réaction aux actions des Houthis, les autorités américaines ont annoncé la mise en place d’une coalition internationale et la préparation d’une opération visant à garantir la liberté de navigation et à protéger les navires en mer Rouge. Cette coalition doit comprendre la France, Bahreïn, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, le Canada, les Pays-Bas, la Norvège et les Seychelles. Le porte-parole d’Ansar Allah, Mohammed Abdel Salam, a souligné pour sa part à TASS que la formation de cette coalition n’affecterait pas la décision des Houthis d’attaquer des navires commerciaux associés à Israël.